1 Index biographique des personnalités citées

SOMMAIRE

1) Autorités américaines de Washington
*Cordell Hull
*Sumner Welles
*Samuel Reber
*Adolf Berle
*Chester Nimitz

2) Ambassade de France à Washington
*Gaston Henry-Haye
*Georges-Picot
*Lucet
*De la Grandville
*De Panafieu
*Brousse

3) Consulat de France à San Francisco
*Yves Méric de Bellefon
*Roger Gaucheron
*Claude Bréart de Boisanger
*Philippe Thiollier

4) Honolulu
*Constance de Bisschop
*Irving Otis Pecker
*Lappe
*Short
*Bloch
*Emmons
*Hite

5) Divers
*Leahy
*Mandel
*Battet
*Auboyneau
*marquise de Kerouartz
*marquise de Chasseloup-Laubat
*Chastenet de Géry

6) Autres (non documentés)
*Chanery
*Shoemaker
*Foy
*Denis
*Rainguet

 

1) AUTORITES AMERICAINES DE WASHINGTON

Cordell Hull (1871-1955) : Secrétaire d’Etat du Président Roosevelt de 1933 à 1944.

Sumner Welles (1892-1951) : Sous-secrétaire d’Etat de 1937 à 1943.

Samuel Reber (D 34) : chef adjoint de la division Europe du Département d’Etat[2]

Eléments biographiques[3] : à partir de 1950, Haut-Commissaire américain en Allemagne (en 1952 il est signataire pour les Etats-Unis d’un accord sur les zones d’occupation occidentales en Allemagne[4]).

Adolf Augustus Berle (D 26) (1895-1871) : Assistant Secretary of State (1938-1944)

Chester William Nimitz (D 56) : commandant en chef de la Flotte du Pacifique à partir du 17 décembre 1941 (CinCPAC) ; amiral à partir du 31 décembre. ; commandant en chef pour le Pacifique à partir du 24 mars 1942 (CinCPOA,  Commander in Chief Pacific Ocean Areas) pour toutes les forces alliées de mer, terre et air ; premier Fleet Admiral of the US Navy (14 décembre 1944)[1].


2) AMBASSADE DE FRANCE A WASHINGTON

Gaston Henry-Haye (Gaston Henry, dit Gaston Henry-Haye, Wissous, 6/02/1890-Paris, 16/10/1983) : ambassadeur de France à Washington du 30 juillet 1940 au 8 novembre 1942. A noter que Gaston Henry-Haye est omis de la liste des ambassadeurs à Washington sur le site de l'Ambassade(http://fr.ambafrance-us.org/spip.php?article6) : on passe directement de René Doynel de Saint-Quentin (1938-1940) à Adrien Tixier (1942). Cette absence est justifiée si on se place du point de vue des représentants de la République française, mais il serait préférable que la lacune soit expliquée.
Elément biographiques : Député de Versailles (5° circonscription de Seine-et-Oise) : 1928-32, 1932-36 ; conseiller général du canton Versailles-ouest : octobre 1928 ; maire de Versailles : 1935-1944 ; sénateur de Seine-et-Oise : 1936-1944 (élu le 20/10/35, mandat le 14/01/36).

Georges Picot (Willy Georges Picot dans le document 17) : diplomate en poste à l’Ambassade de France à Washington (05, 06).  Il s’agit de Guillaume Georges-Picot (1898-1985), neveu du diplomate François Picot (1870-1951), signataire en 1917 des accords Sykes-Picot, père de l’actrice Olga Georges-Picot (1940-1997);
Eléments biographiques (source : Who’s who, 1960) :
Né le 10 août 1898 à Etretat, fils de Charles Georges-Picot (1866-1930) ; marié en 1932 à Nadya Biske ; décédé le 26 septembre 1985.
Engagé volontaire en 1916, démobilisé en 1919.
Licencié en droit à la Sorbonne. Concours du ministère des Affaires étrangères en 1923.
Secrétaire en 1928 à Moscou, deuxième secrétaire à Sofia (1933), premier secrétaire à Pékin (1937), Mexico (1940), conseiller en 1940 en Tunisie puis à Washington.
Révoqué en novembre 1942 par le gouvernement de Vichy, dirige les services civils de la mission française à Washington (France libre) ; mobilisé de décembre 1943 à avril 1944 ; sous-directeur au Commissariat des Affaires étrangères (mai 1944), en mission en Chine (janvier 1945).
Ministre plénipotentiaire à Tirana, puis Caracas (1946), à Buenos-Aires (1948) ; secrétaire général adjoint de l’ONU (1951-54), ambassadeur à Mexico (1955-56), représentant de la France au Conseil de sécurité (décembre 1956). Admis à la retraite en juin 1959.
Occupe ensuite des postes dirigeants dans plusieurs entreprises privées. E
n 1963, responsable de la section « Extrême-Orient » du CNPF, c'est un des artisans du rapprochement de la France avec la Chine populaire.

Apparaissent aussi sous forme manuscrite les noms de plusieurs secrétaires :

Lucet  (D 16,  47, Lulu dans le D 51) : Charles Lucet (1910-1990), directeur des affaires politiques du Ministère en 1965,  ambassadeur aux Etats-Unis (1965-1972).

De la Grandville (D 53, 58) : Jean de la Chevardière de la Grandville (ca 1915- ????), chef du service de pactes et des affaires atomiques et spatiales (1963-1968)[5], ambassadeur en Argentine (1968-1972)

De Panafieu (D 53) : François de Panafieu, rédacteur à la section économique et juridique du Service français de la SDN (1930-1939)

Brousse (D 13, 31, 32) : peut-être Michel Brousse de Laborde

Personnalités non identifiées : Dauger (D 11), Brégeon (D 10), Frot (D 2), J P (D 34)

 

3) CONSULAT DE FRANCE A SAN FRANCISCO

Il s’agit d’un consulat général, qui supervise les agences de Honolulu et de Los Angeles. Les consuls, qui s’y succèdent assez rapidement, sont des diplomates de carrière.

Yves Méric de Bellefon (1/11/1886-18/03/1947) : consul général de France à San Francisco en 1936-37 (époque du premier séjour d’Eric de Bisschop à Honolulu) et à partir de février 1942 (D 35) ; il publie en mai-juin 1942 une tribune dans le « Courrier du Pacifique » (D 54), apparemment contre la France libre.
Eléments biographiques : Diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Nantes. licencié en droit. Auteur en 1928 d’un article : "Le pétrole de l'empire japonais" dans le bulletin économique. de l'Indochine, 1928, p. 125-130)
[6]

Roger Gaucheron : consul général de France à San Francisco en 1940
Eléments biographiques : représentant au Venezuela au début de 1946.

Claude Bréart de Boisanger (1899-1999)
Avec le grade de conseiller d’ambassade, il est consul général de France à San Francisco en 1941 ; quitte le poste à une date non indiquée, l’intérim étant assuré par Philippe Thiollier.
Eléments biographiques (source : Who's who, 1964)
Né le 24/10/1899 à Versailles ; fils d’un officier ; Licencié en droit à la Sorbonne.
Attaché d’ambassade (1924) ; Troisième secrétaire (1926) ; chef de cabinet de François de Tessan (1937) ; Premier secrétaire (1938) ; chef de cabinet de Paul Baudouin (1940) ; chef du service diplomatique du Gouvernement général de l’Indochine (1941-1945) ; Ministre plénipotentiaire (1946) ; directeur d’Amérique (1951) ; ambassadeur à Prague (1953).
Administrateur général de la Comédie Française (avril 1959-décembre 1962) ; révoqué en janvier 1960 puis réintégré par le Conseil d’Etat (octobre 1961) ; révoqué en janvier 1962 puis réintégré (novembre 1962) après annulation de la révocation par le Conseil d’Etat (juillet 1962) ; en congé de la Comédie Française sur sa demande (décembre 1962) ; en congé des Affaires étrangères sur sa demande (janvier 1963) ; en retraite (août 1964).
Quelques références sur Internet :
Sous-chef de la section Politique du Service français de la SDN (1/11/31-3/04/33)[7] ,
Ambassadeur de France en Tchécoslovaquie dans les années 1950[8].
Philippe Thiollier : conseiller d’ambassade, consul suppléant après le départ du précédent (D 34, 40), il est « agent général » après l’arrivée d’Yves Méric de Bellefon (D 57).
Eléments biographiques : Ambassadeur à Malte 1970-71
[9].

 

4) HONOLULU

Constance de Bisschop (ca 1905-ca 1980) : Constance Constable, dite « Papaleaiaina », citoyenne américaine, d’Hawaii ; épouse d’Eric de Bisschop depuis fin 1938 ; elle a une notoriété élevée localement (D 64 : Our apologies extended, Constance), et peut-être même à Washington (cf. sa lettre à Sumner Welles).
Eléments biographiques : d’un premier mariage, elle a une fille, Yolanda ; après 1947, elle retrouve une seule fois son mari à Papeete, peu avant le départ du Tahiti-Nui (Cap à l’Est). Elle semble avoir été connue comme artiste à Honolulu dans les années 50 à 70
[10].

Irving Otis Pecker : Professeur de littérature française, chef du Département des langues romanes à l’université d’Hawaii, agent consulaire de France à Honolulu de septembre 1929 à  septembre1940 (démissionnaire le 26 septembre).

Victor Lappe : consul honoraire de Belgique en 1940, agent consulaire de France par intérim à l’arrivée d’Eric de Bisschop à Honolulu (D 14)

 

Walter Campbell Short (D 14) (1880-1949) : général américain, commandant des forces de défense d’Hawaii en 1941, relevé le 17 décembre 1941.

Delos Carleton Emmons (D 66) (1888-19??) : « lieutenant general » en novembre 1940 ; remplace Short le 17 décembre 1941.

Claude Charles Bloch (D 14) (1878-1967) : amiral (rear admiral, selon Eric de Bisschop) ; commandant du « 14° Naval District » en 1941.
Hite : acting governor selon Eric de Bisschop (D 14), mais il n’apparaît pas sur la liste des gouverneurs (Wikipedia indique que le gouverneur de Hawaii en 1941 est Joseph Poindexter, présent de 1934 à 1942).
Honolulu Star-Bulletin : quotidien probablement conservateur d’Honolulu (publie comme articles les écrits de Constance de Bisschop, donne avec insistance le titre de baron/baronne) ;  existe encore aujourd’hui[11].

Honolulu Advertiser : journal fondé en 1856 ; existe encore aujourd’hui[12].

 

5) DIVERS

William Daniel Leahy (1875-1959): amiral de l’US Navy, en retraite en 1940, il est nommé ambassadeur des Etats-Unis à Vichy en janvier 1941 ; il est rappelé en mai 1942 pour devenir conseiller militaire du président Roosevelt.

Georges Mandel (1885-1944) : ministre des colonies dans le gouvernement Daladier (avril 1938-mai 1940).

Robert Battet (D 66. Eric de Bisschop écrit « Batet ») : commandant du croiseur Emile-Bertin lors de l’opération d’Halifax ; aide de camp de l’amiral Darlan en 1942.

Philippe Auboyneau (1899-1961) (D 66), responsable des Forces navales françaises libres.

Marquise de Kerouartz (D 56) : personnalité non identifiée, que l'on peut rapprocher de Frédéric de Kerouartz (1858-1930), député des Côtes-du-Nord de 1898 à 1902, sénateur de 1912 à 1921, ainsi que du marquis Yan de Kerouartz, acheteur en 1947 du domaine « le Kestellic » (Côtes-d’Armor).
Marquise de Chasseloup-Laubat (D 66) : une annotation d'Eric de Bisschop sur la lettre de James Shoemaker indique que
[Shoemaker] rencontra le Maréchal à Chantilly ch une amie commune marquise de Chasseloup Laubat
La famille de Chasseloup-Laubat est une famille d'origine saintongeaise, assez importante au XIX° siècle, avec notamment un ministre de Napoléon III. 
Dans son livre sur Pétain (Editions Fayard, Paris, 1987, page 242), Marc Ferro  évoque une famille "Chasseloup-Loubet" de religion juive :
Le Maréchal a toujours été fidèle à de vieux amis juifs (Israélites, on ne disait pas "Juifs"), les Chasseloup-Loubet avec qui il aimait faire des parties de croquet durant l'entre-deux-guerres et qui étaient ses voisins à la campagne.
L'entrée Chasseloup-Loubet ne donne aucun résultat sur Internet, il s'agit en fait d'une erreur. 
En effet, dans sa biographie de Pétain (Pétain, Editions du Seuil, Paris, 1984, page 125),  Herbert Lottman parle des relations amicales entre Pétain et le marquis Louis de Chasseloup-Laubat, dont il indique que l'épouse était juive, ce qui permet de mieux cerner la situation, sans totalement sortir la marquise de son anonymat ! L'expression de Marc Ferro "à la campagne" évoque certainement Chantilly, où Pétain disposait d'un appartement de fonction en tant que conservateur du musée Condé (fonction obtenue dans le cadre de l'Académie française). H. Lottmann indique aussi que Pétain a été témoin aux mariages des trois enfants de la famille (ibidem, page 583 : un fils, François, deux filles dont : Magda) ; François de Chasseloup-Laubat a été un des derniers visiteurs de Pétain à l'île d'Yeu (page 582).

Jean Chastenet de Géry
 (D
56) :
Le Ministre me convoqua d’urgence à Paris et me chargea bientôt d’une mission très importante par laquelle j’avais à étudier les détails et les dessous de la situation prévalant dans cet Archipel, et de plus me conféra le droit d’indiquer au Gouverneur des E.F.O. (alors Monsieur Chastenet de Gery, à qui copie de mon ordre de mission fut dépêché) toutes mesures que je jugerais utiles en vue d’un redressement de la situation.

Jean Chastenet de Géry est gouverneur des Etablissements français d’Océanie avant la Seconde Guerre mondiale, probablement de 1938 à 1940 comme l'indique son livre : Les derniers jours de la Troisième République à Tahiti, 1938-1940.
Souvenirs d’un gouverneur
, Société des océanistes, Paris, 1975.
Autres références :

1) Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 2002 :
Jean-Marc Regnault (Université de Polynésie française) et Ismet Kurtovitch (Service des Archives de Nouvelle-Calédonie), Les ralliements du Pacifique en 1940. Entre légende gaulliste, enjeux stratégiques mondiaux et rivalités Londres/Vichy.
Condamnant d’abord Pétain et de Gaulle comme « deux ambitieux », Chastenet de Géry se rallie ensuite à Pétain, mais les gaullistes menés par le médecin militaire Emile de Curton obtiennent l’organisation d’un référendum qu’ils remportent (2 septembre 1940). Le témoignage du gouverneur est marqué par une option pétainiste systématique, malgré son jugement de départ sur le maréchal.
2) Emile de Curton, Tahiti 40, Société des Océanistes, n° 31, 1972.
Eléments biographiques : Jean Chastenet du Géry appartient à une des branches des Chastenet. L'autre est celle de Castaing, avec l’historien Jacques Chastenet (1893-1978), fils d’un sénateur de la III° République, Guillaume Chastenet de Castaing ; c'est une famille bordelaise (Château de Carles).

6) Autres personnes citées (pas de renseignements extérieurs au corpus)
William L. Chanery : directeur de la revue Collier’s pendant la Seconde Guerre mondiale 
James Marshall Shoemaker (D 66) : officier de marine en poste à Hawaii en 1942, indique avoir été trois ans attaché à l’ambassade des Etats-Unis à Paris.
Foy : personnalité de la France Libre (D 54)
Au sujet des activités « anti-Vichy » de certains de nos ex-amis et acolytes, vous nous avez donné, Monsieur le Ministre, à ma femme et à moi, un fin régal.. par la  lecture de votre lettre, parue dans le « Courrier du Pacifique ». Nous avons beaucoup apprécié le froid humour de vos coups directs, assénés à la personnalité (si je puis dire) du dénommé Foy.
Denis (D 17)
Mr. Denis, en route pour Saigon, (que vous avez, je crois, rencontré à Washington) m’avait appris, à son passage ici,  le départ très prochain de Monsieur de Boisanger, mon Chef direct.
 Rainguet (D 23) : Agent consulaire de France à Détroit.


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